Collection de tracts et documents officiels [AC 51/5] : III Propagande de la collaboration et propagande Allemande: Propagande 'politique' : REX, [1935-1945] - Photo n° 524134
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tinées en ordre principal aux missions du Brésil, où lui-même s'est dévoué trois ans,aux Allemand établis là-bas. Je le proclame, comme Allemand et comme Evêque, j'ai pour l'ordre des Jésuites. que je connais de tout près dès mon enfance, depuis cinquante -, ans, la plus grande estime- et vénération, et l'amour et la reconnaissance me tiendront attaché jusqu'à mon dernier souffle à la Compagnie de Jésus, mes professeurs, mes éducateurs et mes a-mis.. Et je n'ai que plus d'estime pour eux aujourd'hui, au moment, ou se ré-alise à nouveau pour eux la prophétie du Christ à ses disciples: "De même qu'on m'a persécuté, en vous persécutera', vous aussi. Si vous. étiez du .monde, le. monde aimerait son bien ; mais comme vous n'êtes pas du monde et que je vous ai fait fait sortir du monde par mon choix, c'est pour cela que le monde vous. hait. "-Aussi, je salue aujourd'hui avec un ardent amour, du haut de cette chaire, et au nom de, tous les bons catholiques de la ville et du dio-cèse de Munster, ces élus du Christ, haîs par le'monde, au moment de leur-départ pour un exil immérité. Puisse Dieu les récompenser de tout le. bien qu' ils nous 'ont fait ! Puisse Dieu ne pas nous punir, nous et notre ville , de de ce qu'un traitement et un exil aussi injustes aient été infliges ici à ses fidèles serviteurs et serrantes ! Puisse la tout - Puissance divine bien vite nous ramener les chers exilés, nos frères et nos soeurs bien aimés! Mes chers diocésains, en raison de la lourde épreuve que nous ont infligée les attaques ennemie, j'aurais voulu tout d'abord passer sous silences d'autres mesures récentes de la Gestapo, qui exigent cependant ma protestation. publique. Mais, puisque la G estapo n'a pas égard aux événements qui viens-nent de priver de leur foyer des centaines de ; nos concitoyens,puisqu'elle n'hésite pas, même en ce moment, à jeter sur le pavé des concitoyens "innocents et à les chasser du pays, il ne m'est pas possible d'hésiter davantage à faire entendre publiquement un avertissement sévère et, justifié. Plusieurs fois déjà et tout récemment encore nous avons constaté que la Gesta-po 'arrrêtait, sans juger et sans leur, permettre de se défendre, des personnalités allemandes irréprochables et hautrement estimées , les privait de leur liberté,les chassait de leurs, foyers et les internait Dieu sait où. Au cours-des dernières semaines deux membres de mon conseil, du chapitre de la cathédrale, ont été inopinément arrêté chez eux par la Gestapo ayant été amenés hors de la ville vers des endroits fortéloignés, qui leur furent assignées comme résidence obligatoire. A mes protestions auprès du ministre du Reich je n'ai, même encore reçu depuis des semaines, aucune réponse. Mais du moins une enquête téléphonique auprès :de la Gestapo \â"t-elle pu établir ceci : Aucun des deux chanoines n'est soupçonné ni accusé d'un acte punissable. TOut simplement, sans la moindre faute personnelle, sans accusation, et sans possibilité de se défendre, ils ont été punis d'exil. Mes Frères", vous, enten-dez bien, on nous a officiellement fait savoir qu'on ne reprochait aucun ac-te punissable à l'MM les Chanoines Vorwerk et Eekelmeyer. Ils n'ont rien fait de punissable, Et malgré cela, en les a puni, d'exil. Et pourquoi ? Parce que j'ai, moi, fait quelque chose qui n'a pas plu au gouvernement du Reich. Lors des quatre dernières nominations de chanoines en ces deux dernières années, le gouvernement m'a fait savoir, dans trois cas, que la nomination n'avait pas son agrément, Comme les stipulations du concordat prussienne 1929 ex- cluent expressément tout droit de veto du gouvernement, j'ai cependant, en deux gbs s'ur quatre, maintenu la nomination. Ce faisant, je .n'ai commijsau© cune injustice, j'ai simplement fait usage de mon droit reconnu' par écrite. Je puis le prouver n'importe quand. On peut me citer en justice, si l'on croit que j'ai agi illégalement. Mais, j'en suis convaincu, aucun tribunal indépendant ne me condamnera en raison de mon attitude dans la provision des canonicats. Est-ce pour cela qu'on a eu recours, non pas à un tribunal, mais à la Gestapo, dont l'activité dans le Reich Allemand n'est malheureusement soumise à aucun contrôle judiciaire? N'importe quel citoyen se trouve ab-solument sans défense devant la prépotence physique-de la Gestapo. Absolu-ment désarmé et sans défense le front . Bon nombre de nos compatriotes allemands 1'ont expérimenté à leurs dépens ces dernières années ; par exemple, notre cher professeur de religion, M. Friedrich, retenu en prison sans qu'un décision judiciaire soit intervenue ou encore nos deux chanoines qui se trouvent exilés; et maintenant, nos religieux et religieuses qui, hier et